Face aux enjeux climatiques actuels, le secteur de l’immobilier ne peut échapper à une transformation majeure vers des pratiques plus écologiques. Au cœur de cette transition, le décret tertiaire se présente comme un pilier essentiel, impulsant une évolution vers l’immobilier durable. Ce décret impose des réductions progressives de la consommation énergétique des bâtiments à usage tertiaire en France, contribuant ainsi à améliorer leur performance énergétique. Avec des objectifs de réduction de 40 % d’ici , le décret vise à amener tous les secteurs concernés vers une meilleure gestion de leurs ressources énergétiques. Cette régulation, issue de l’article 175 de la loi ELAN, est une réponse directe aux impératifs de la transition énergétique et de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Le décret, entré en vigueur en 2019, concerne tout bâtiment de plus de 1000 m², public ou privé, avec une activité tertiaire, nécessitant ainsi de nombreux acteurs de revoir leurs stratégies et de moderniser leurs infrastructures. Par l’intermédiaire de la plateforme OPERAT, gérée par l’ADEME, les entités déclarent chaque année leurs consommations et progrès, avec des pénalités en jeu pour toute non-conformité. Tandis que le cadre législatif se renforce, les leviers pour atteindre ces objectifs sont variés : des rénovations énergétiques aux modifications comportementales, chaque action contribue à un meilleur bilan carbone. Cependant, la réussite de ces démarches repose sur une connaissance approfondie de la réglementation en vigueur et des technologies disponibles.
Comprendre les obligations du décret tertiaire : bâtiments concernés et objectifs énergétiques
Depuis 2019, le décret tertiaire définit précisément les obligations qui incombent aux propriétaires et gestionnaires d’immeubles tertiaires. L’un des principaux critères est la surface de plancher, qui doit être égale ou supérieure à 1000 m². Cela inclut des bâtiments aussi divers que les bureaux, les commerces, les établissements scolaires, ou encore les structures de santé. Tant les entités publiques que privées doivent s’y conformer, assurant une gestion énergétique optimisée et uniforme à l’échelle nationale. Cette réglementation s’inscrit dans une dynamique plus large de réduction des consommations énergétiques et de respect des normes environnementales.
| Secteurs concernés | Exemples de bâtiments |
|---|---|
| Bureaux | Sièges sociaux, centres d’affaires |
| Commerces | Magasins, grandes surfaces |
| Établissements d’enseignement | Écoles, universités |
| Hôtels et restaurants | Hôtels, restaurants |
| Établissements de santé | Hôpitaux, maisons de retraite |
Les objectifs définis par le décret sont ambitieux : atteindre une réduction de la consommation énergétique de 40 % d’ici , de 50 % d’ici 2040 et de 60 % d’ici 2050, exploités via deux méthodes décisionnelles, l’une relative et l’autre absolue. Le choix dépend de l’activité du bâtiment et du climat de son implantation. Un tableau de bord clair est ainsi créé sur la gestion des dépenses énergétiques, permettant une meilleure compréhension et anticipation des besoins futurs. Ces réductions s’alignent avec la stratégie nationale bas-carbone, visant la neutralité carbone d’ici 2050.

Déclaration et suivi des performances énergétiques via la plateforme OPERAT
Au-delà du cadre réglementaire, la mise en œuvre du décret tertiaire se concrétise à travers la plateforme OPERAT. Gérée par l’ADEME, cette interface centrale permet aux entités concernées de déclarer leurs consommations énergétiques annuelles et de rendre visible leur stratégie d’amélioration. Chaque entrée effectuée avant le 30 septembre reçoit une validation sous forme d’attestation de conformité et d’un score Éco Énergie Tertiaire, élément précieux dans les démarches RSE ou de certification environnementale. Avec l’ensemble de ce processus, le décret assure un suivi précis et régulier des progrès réalisés, facilitant les ajustements nécessaires pour rester en conformité avec les objectifs fixés.
- Saisie annuelle des consommations via OPERAT
- Déclaration de la stratégie d’amélioration énergétique
- Sélection de la méthode de suivi : instrumentation, GTB
En outre, OPERAT joue un rôle de pilotage crucial, permettant d’identifier les efforts réalisés et ceux restant à fournir. Les données collectées renforcent l’efficacité des décisions et permettent une gestion proactive des performances énergétiques. En s’appuyant sur des outils tels que la gestion technique du bâtiment (GTB), les établissements peuvent optimiser leur consommation, accédant ainsi plus facilement aux objectifs souhaités.
Actions concrètes et leviers pour la mise en conformité au décret tertiaire
Pour se conformer au décret tertiaire, il est nécessaire d’adopter une série d’actions structurées et réfléchies. Cela peut impliquent des investissements considérables, mais les bénéfices à long terme en valent la peine. La rénovation énergétique est souvent au centre de ces interventions; elle comprend l’isolation des murs, la mise en place de double vitrage, ou même le rafraîchissement de l’enveloppe du bâtiment pour réduire les besoins en chauffage et en climatisation. De tels travaux permettent non seulement d’atteindre les cibles du décret, mais aussi d’accroître la longévité des infrastructures.
- Isolation thermique : murs, fenêtres
- Modernisation des systèmes de chauffage et climatisation
- Appareils de gestion de l’énergie : GTB
Un autre levier essentiel réside dans l’amélioration des systèmes techniques, qu’il s’agisse de moderniser les dispositifs de chauffage, de ventilation ou de climatisation. L’installation de technologies efficaces en énergie comme les pompes à chaleur ou les chaudières à condensation peut générer des économies conséquentes. Ajoutons que le pilotage énergétique, par le biais des systèmes GTB, devient incontournable pour réduire les consommations tout en optimisant les consommations d’énergie en temps réel. Enfin, des mesures comportementales, telles que la sensibilisation des occupants et la gestion des horaires d’activité, sont de plus en plus reconnues pour leurs capacités à générer des économies substantielles.
Ressources financières et aides pour faciliter la transition
Si la modernisation et l’optimisation des bâtiments tertiaires requièrent souvent d’importants investissements, il convient de noter que plusieurs dispositifs financiers sont mobilisables pour réduire le reste à charge. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) restent l’un des outils les plus prisés pour alléger le coût des travaux, permettant de récupérer une partie des dépenses engagées. De plus, des aides locales et régionales peuvent compléter cette panoplie de leviers financiers, soutenant fortement les efforts de rénovation énergétique dans les territoires.
- Certificats d’économies d’énergie (CEE)
- Aides locales et régionales
- Subventions spécifiques selon la région
D’autre part, il s’avère souvent judicieux de s’entourer de conseils spécialisés pour optimiser ces soutiens. Des instituts et entreprises comme Alliance des Énergies, avec leurs marques telles que PEP’S, apportent un accompagnement pertinent dans le diagnostic réglementaire et la création de plans d’actions efficaces. Ces partenaires permettent, ainsi, de mieux saisir et exploiter l’ensemble des bénéfices potentiels inhérents à la régulation.
Mise en œuvre et suivi : les clés du succès pour respecter le décret tertiaire
Se conformer au décret tertiaire ne saurait rester efficace sans un soin particulier apporté à la mise en œuvre et au suivi des actions initiées. Pour débuter, la réalisation d’un audit énergétique complet s’avère primordiale. Ce diagnostic permet d’identifier, avec précision, les sources de gaspillage énergétique tout en mettant en lumière les priorités d‘interventions. Sur cette base, un plan d’action construit, avec des échéances clairement fixées, facilitera l’atteinte des objectifs visés.
- Audit énergétique complet
- Planification et mise en œuvre des actions
- Suivi et évaluation des progrès via OPERAT
Outre ces aspects techniques, la sensibilisation des équipes et usagers est indispensable. Par des formations sur l’économie d’énergie ou l’adoption de comportements plus écologiques, chaque collaborateur devient un acteur de la transition. Enfin, la mise en place d’un système de suivi et de reporting performant permet de mesurer les progrès accomplis et d’ajuster les stratégies si nécessaire. Opérer une veille continue sur les performances énergétiques de ses bâtiments est essentiel pour anticiper les ajustements requis et s’aligner continuellement avec les exigences du décret.
Quelles sont les pénalités en cas de non-conformité au décret tertiaire ?
Les pénalités incluent la publication du nom de l’entité non conforme, une mise en demeure par le préfet, et l’obligation d’établir un plan d’action correctif sous 6 mois.
Quels bâtiments sont concernés par le décret tertiaire ?
Le décret concerne tous les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1000 m², y compris les bureaux, commerces, établissements d’enseignement, de santé, hôtels et restaurants.
Comment fonctionne la déclaration sur la plateforme OPERAT ?
La déclaration sur OPERAT implique la saisie annuelle des consommations énergétiques par les entités concernées, avec un suivi des progrès réalisés et une attestation de conformité délivrée.




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